Le RIXP Gab-IX suffira-t-il à Booster l’Internet Sous-Régional?


Image représentant IXP à l'aide d'un câble unique constitué de plusieurs brins.
Image représentant un IXP à l’aide d’un câble unique constitué de plusieurs brins.

Moins d’un an d’existence après sa mise en service, « LE POINT D’ÉCHANGE INTERNET DU GABON DÉSIGNÉ PAR L’UNION AFRICAINE COMME POINT D’ÉCHANGE DE L’AFRIQUE CENTRALE. » [1]

 Le GAB-IX [2] pourra ainsi permettre à l’Afrique Centrale de se démarquer en contribuant à la réduction de la fracture numérique et l’écosystème global que constitue l’Internet s’en trouvera aussi renforcé que l’écosystème local/sous-régional avec moins de latence, se dirons-nous. Cependant, tout n’est pas aussi simple… Le défi majeur reste celui d’Africaniser le trafic Internet Interne à l’Afrique.

 Ce défi pose effectivement plusieurs problèmes qui doivent être vu comme des enjeux à intégrer à l’équation de Localisation. L’un d’eux est celui du trafic dû aux échanges générés par les communications entre utilisateurs Internet vivant en Afrique. Un autre aspect du problème est lié au trafic entre les serveurs des Opérateurs de Services Internet et les Utilisateurs Internet sous-régionaux et locaux. Et puis aussi les échanges générés entre les Serveurs fournissant des services aux utilisateurs locaux/sous-régionaux et entre les équipements de routages du cœur, de la superficie et de la périphérie de l’Internet…
Le problème est juste décomposé en briques, pour une raison simple: Les échanges de paquets entre utilisateurs finaux via le canal Internet, ne sont pas directes, il y a toujours au moins un Opérateur Réseaux au milieu [Un Man_In_The_Midle plus ou moins agressif selon…]; ne serait-ce que pour fournir la connectivité de bout en bout. Cela dit, il est normalement impossible de traiter le trafic entre utilisateurs situés dans une région, sans tenir compte des incontournables intermédiaires garantissant le transport de leurs paquets. Cependant, pour avoir un meilleur aperçu, local d’un problème global, une abstraction peut-être nécessaire.

La clé est dans la mesure des ressources Internet utilisées en Afrique; puisqu’il faut pouvoir mesurer pour savoir où et quoi améliorer dans le système/écosystème et pour prendre ces décisions, il n’y a rien de plus efficace que des statistiques, produites par des mesures de l’utilisation des ressources de l’Internet.

 Un serveur dont les contenus sont hébergés localement sera rapidement accessible depuis la sous région, dès l’interconnexion des Points d’Echanges nationaux au Gab-IX; mais le problème de localisation des contenus locaux restera tant qu’il n’y aura pas, sur place, des Datacenters capables d’héberger ces contenus que pourront créer les startup qui inonderont bientôt l’environnement numérique des affaires, en Afrique Central.

 AfPIF, qui a conclu son forum annuel [AfPIF2015], le jeudi 27 août 2015, garde sa vision [« 80% Local Internet Traffic in Africa by 2020! »] de localisation/Africanisation du Trafic interne. Ce trafic peut être généré par les échanges entre utilisateurs finaux dans la sous-région/région, ou entre les serveurs d’applications/services(de) des organisations de la sous-région/région. Cependant il faut noter que la plupart de ces serveurs restent hébergés à l’extérieur du continent Africain. Ainsi, les nombreux Points d’Echanges Internet qui sont mis en route à travers les pays d’Afrique, à l’honneur de l’Union Africaine, à travers le programme AXIS [3], restent contre productifs sans cet additif jusqu’ici manquant. Le contenu est au centre de l’Internet, car même si le code source, l’infrastructure et les traitements sont vitaux pour l’existence de l’écosystème Internet; il n’en demeure pas moins vrai que ce sont les contenus générés qui permettent à l’Internet de Connecter les générations en simulant un monde virtuel sans frontières.
A l’heure de la convergence des objets vers l’Internet, il serait dommage/absurde d’observer une absence persistante des Africains au cœur de l’Internet des Objets tandis que les Objets eux seraient tous connectés…
C’est donc maintenant le moment d’agir, en tenant compte des quelques questions/réponses suivantes:
– Combien de temps faut-il pour mettre en route un Point d’Echanges Internet?
Rép: 6 mois au plus, selon [4].
– Combien ça coûte, la mise en œuvre d’un Point d’Echanges Internet?
Rép: 1000 US$ suffisent [5].

 En vrai, en ne mettant pas en œuvre les infrastructures clés du bon fonctionnement de l’écosystème Internet local, l’Afrique renforce la fracture numérique et ralenti la croissance de l’Internet en lui donnant un double visage: celui de l’Afrique et celui du reste du monde.

Sylvain BAYA.


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[1] Deux articles sur le sujet:
*  https://ict4africa.wordpress.com/2015/08/26/le-point-dechange-internet-du-gabon-designe-par-lunion-africaine-comme-point-dechange-de-lafrique-centrale/
*  www.gaboneco.com/nouvelles_africaines_35582.html
[2] www.gabix.ga
[3] http://pages.au.int/axis
[4] L’exemple du Gab-IX le confirme.
[5] https://twitter.com/apnic/status/641108508717350912

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A propos de l’Auteur:
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Sylvain BAYA a été l’un des panélistes Africains de l’IGF2014.
ISOC Cameroon Board’s Member
cmNOG’s Co-Founder & Coordinator
baya.sylvain [AT cmnog DOT cm]
abscoco2001 [AT yahoo DOT fr]
http://www.cmnog.cm
https://cmnog.wordpress.com
listes.cm.auf.org/cgi-bin/mailman/listinfo/cmnog
Skype : abscoco
twitter.com/Sylvain_BAYA

Célébration Décalée Journée du Logiciel Libre 2015 au CMR


Bannière SFD (JLL)
Bannière SFD (JLL2015)
Logo de AUF-BACGL pour ses 20 ans d'existence
Logo de AUF-BACGL pour ses 20 ans d’existence
  Depuis plusieurs années, des célébrations de la JLL ou SFD [1], sont organisées au Cameroun, plus souvent par ProtègeQV et Ubuntu-CM à Yaoundé, et quelques autres groupes à Douala et Ngaoundéré. Seulement, il n’a jamais été vu, au jour d’aujourd’hui, une célébration unifiée autour de l’ensemble des communautés du libre au Cameroun. Cette année 2015, les choses commencent à bouger dans ce sens et c’est plutôt bien pour le mouvement du libre au Cameroun; au moment où la mort de l’AC3L [2] semble désormais pratiquement effective. Comme quoi, le phœnix du libre peut encore renaître de ses cendres…
 Après la célébration mondiale du 19 septembre 2015, organisée au Cameroun par Protège QV, avec l’appui du MINPOSTEL, il est prévu une autre célébration de la Journée du Logiciel Libre, au Cameroun [3]. Celle-ci se tiendra en date du mercredi 23 septembre 2015, au CNF  de Yaoundé/ Ngoa-Ekellé/AUF-BACGL [4].
 La journée du logiciel libre est une initiative mondiale d’expansion ou de vulgarisation des applications issues des communautés de développeurs libres, partageant une pensée libre [Free, Open Source, FOSS ou GNU]. Au Cameroun, la Communauté Ubuntu-cm, s’ouvre à d’autres associations partenaires dans une démarche d’unification de cette célébration. Ce sera l’opportunité, pour chacune des Organisations partenaires, de montrer comment les activités quotidiennes concourent/contribuent à la promotion du logiciel libre au Cameroun.
 L’objectif Global de l’événement local est de : « Montrer la place du Logiciel Libre dans la vie courante, à travers plusieurs types d’activités ».
 Ces activités seront conduites par chacun des partenaires de l’évent et se déclinent autour des entrées de l’Agenda du jour [5].  Le cmNOG en profitera pour parler, un peu, du déploiement du Programme RIPE ATLAS [6] au Cameroun.
 Cet événement pourra donner un coup de balai autour des initiatives locales d’adoption du logiciel libre, comme solution au développement économique durable. L’enviable expérience de l’AUF [7], sur l’utilisation des logiciels libres saura certainement édifier plus d’un. Pour ceux que ça intéresse, il faudra préparer un disque dur de 250 Go pour emporter une copie du miroir local de logiciel et systèmes GNU qui s’y trouve. 
 Tous ceux qui veulent en savoir plus, sont conviés [8] à cet événement fédérateurs autour du logiciel libre.
Librement vôtre,
Sylvain BAYA.

[1] SFD | softwarefreedomday.org
[2] AC3L = Association Camerounaise pour les Logiciels Libres et Linux | https://www.facebook.com/ac3lcameroon linux-cm – liste de diffusion de l’AC3L – info
[3] https://twitter.com/#JLL15CMR
[4] La carte: http://www.openstreetmap.org/way/353842836
[5] https://wiki.ubuntu.com/CameroonianTeam/Events/JLL2015
[6] https://atlas.ripe.net/
[7] https://wiki.auf.org/wikiteki/
[8] Liens d’Inscription: https://framadate.org/kza38tf5vwwm176x | loco.ubuntu.com/events/kmer/3202-journée-du-logiciel-libre-2015/

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Peer The Change After AfPIF2015 at MAPUTO


Two Cameroonians: Denis and Gabriel with some other Attendees @ AfPIF2015 Source: https://pbs.twimg.com/media/CNUUyH2WoAADMg2.jpg
Two Cameroonians: Denis and Gabriel with some other Attendees @ AfPIF2015
AfPIF, the Af* in charge of Peering and Interconnections in Africa, has traveled to Mozambique this year. Starting on 25 to 27 August 2015, our regional Peering forum hosts at least tree Cameroonians, samely like during AfPIF2014. Denis FORCHAM, a member of the cmNOG/ISOC.CM, reports below what he has seen and heard there…
Maputo 2015 was a great success. AfPIF was celebrating its 5 years of existence and so it was equally necessary to celebrate its achievements. In fact one of these achievements was the fact this year recorded the highest number participants from all over the world.
Presentations revealed that many IXPs have been established across Africa, thanks to the activities of AfPIF. Many content providers like Google are now seeing Africa as a potential place for business. Africa has equally witnessed an increase in its international bandwidth, within the last 5 years with the landing of many high speed optical fiber networks at its shores.
The time for African content is therefore now” said one of the content providers. Africans have to start thinking of producing their contents and hosting them at home rather hosting abroad.
There were presentations [1] on the impact of peering in Africa and why cross border interconnection is important. Many high speed undersea optical fiber companies like SEACOM, presented their services and their role in assisting interconnection. Other peering partners like AKAMAI that are not yet present in Africa were there to present their services and to explain how peering with them can greatly improve internet performance.
The Administrator of Gambia’s IXP which is less than one year was happy to present their experiences and share with participants on how to better attract contents and greatly benefit from the IXP.
There were equally great presentations on the usefulness and need for data centers.
After all the presentations and as a Cameroonian and as a member of the internet society and also as a government stakeholder, I concluded that there is great need for our internet exchange point, CAMIX to go operational before AfPIF2016 which will be in Tanzania. We are lagging behind in this challenge. What do you think?
Sylvain BAYA, Winner of the AfPIF2015 Draw, following the Survey, here with its iPad Mini
Sylvain BAYA, Winner of the AfPIF2015 Draw, following the Survey, here with the Price [iPad Mini]
It seems also interesting to note about the AfPIF2015 draw [2], among participants who responded to the questionnaire of the evaluation survey of AfPIF2015, that the winner is a Cameroonian. Again I had the honor of being addressed by  staffs of the Internet Society Africa Bureau, to convey the iPad Mini tablet to Cameroon. Sylvain BAYA, the cmNOG’s Coordinator, who is indeed the Winner has here one more tool to use in benefit of the cmNOG; for which his commitment remains exemplary to all of us.
Expecting that the Cameroonian participation will be more varied with at least one fellow among the panelists, Rendez-vous is taken for AfPIF2016, with God’s allowance.
Foncham Denis Doh .
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Some Pictures

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Madhvi, AfriNIC:How Important is an IXP? Policy: About IP Reservation for IXP [Source: https://pbs.twimg.com/media/CNQSveLVAAEpC3o.png]
Madhvi, AfriNIC:How Important is an IXP? Policy: About IP Reservation for IXP
 
Vue of relationship [Peering#Transit] between Operators/Caches/IXP [Source: https://pbs.twimg.com/media/CNQrnllWUAAcJn0.jpg]
Vue of relationship [Peering#Transit] between Operators/Caches/IXP
 
AfPIF2015's Stats : 232 attendees from 57 countries and 978 online participants from 77 countries [Source: https://pbs.twimg.com/media/CNd3XDhWgAAyMyk.jpg]
AfPIF2015’s Stats : 232 attendees from 57 countries and 978 online participants from 77 countries
Registration Desk @ AfPIF2015 [Source: https://pbs.twimg.com/media/CNPLSszU8AAzocC.jpg]
Registration Desk @ AfPIF2015
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 About Author
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Foncham Denis Doh
Telecommunications Engineer
Diploma Internet Governance(NEPAD e_Africa  Capacity building programme
Current research: IXP in Cameroon

email: fonchamdoh@yahoo.com
Skype : foncham_denis
twitter: @denis_doh